Pour remonter le fil du temps, les élèves de CM2 et Cycle 2 de l’école Saint Michel ont observé la nature aux Grottes de la Balme ce jeudi 15 octobre. L’immense roche sédimentaire datant de 170 millions d’année qui nous accueillait laissait entrevoir une entrée mystérieuse. Mais la matinée commença par une visite de cette roche sur son sommet afin d’ouvrir le grand livre de notre Terre : Comment la Vie s’est-elle développée au contact de cette roche et du travail de l’eau et de l’air ?
Voilà ce que nos guides naturalistes ont tenté de montrer au cours de notre balade. Nous avons vu des arbres et leurs racines hors sol puisque la terre est ravinée par l’eau. Nous avons observé de nombreuses fougères, ces toutes premières plantes vertes qui ont colonisé la Terre grâce à leurs spores. Nous avons aussi cueilli plusieurs types de feuilles prouvant la biodiversité du site. Enfin, arrivés au sommet, notre guide nous replongea à l’époque de l’aire glaciaire où elle nous fit imaginer l’immense glacier qui recouvrait le site.
Après un repas bien mérité pour reprendre des forces, nos guides nous dirigèrent à l’intérieur de la Grotte où nous avons pu découvrir l’immense et magnifique travail de l’eau. Puissante dans sa matière et dans ses différents états, nous avons observé des colonnes de minéraux cristallisés depuis des milliers d’années. Semblables à des colonnes de diamants, nous étions éblouis par le pouvoir créatif de l’eau. Puissante aussi dans son mouvement, l’eau, véritable architecte, nous a permis de sillonner à travers d’étroits labyrinthes fabriqués tranquillement par son passage au fil du temps. Comme il n’a pas plu depuis plusieurs semaines, il a fallu que nous imaginions le grand lac qui repose habituellement au cœur de la Grotte. Enfin, nous avons eu la chance d’apercevoir les petites habitantes de la Grotte, les chauves-souris. Dans une cheminée naturelle, elles se tenaient pelotonnées les unes contre les autres se préparant à hiberner. Loin d’être effrayantes, elles ont attiré notre amitié surtout lorsque notre guide nous a expliqué qu’elles pouvaient manger jusqu’à 3 000 moustiques par jour en été !
Sans doute parce que cette grotte est une véritable nappe phréatique offrant tout au long de l’année des ressources accessibles en eau, nous avons retrouvé des traces d’hommes préhistoriques à l’entrée de ce site. Ces grottes ont toujours attisé la curiosité des humains à travers l’histoire : à l’intérieur, on a vu une peinture de François 1er sur son cheval prouvant son passage. On supposa aussi que Louis Mandrin, contrebandier, y cachait ses recels. Une chapelle fut aussi bâtie à l’entrée, à même la roche, afin de protéger les humains du mystère que pouvait inspirer le site habité de chauve-souris… !
Après avoir refermé cette belle page du livre de la Terre, le retour sur Lyon s’est passé joyeusement.